Informations, affirmations ou afformations ?
- odyssee.reiki
- 14 août
- 3 min de lecture

On vit dans un monde où les informations pleuvent en continu. Ça clignote sur nos écrans, ça s'invite dans nos conversations, ça déborde de la radio pendant qu'on conduit, ça gesticule, ça parle fort, ça joue les divas, les ténors de la bêtise (comme aurait dit Aznavour) sur les plateaux télé. C'est un bruit de fond permanent qui s'impose à nous, souvent sans qu'on l'ait choisi. On se lève avec les notifications, on se couche aves les dernières "alertes du moment", et entre les deux, on nage dans un flot d'actualités qui ne nous lâche jamais.
Mais ce qu'on oublie trop souvent de dire, c'est que ces informations ne sont pas neutres. Elles sont choisies, triées, découpées, mises en scène. Elle ne viennent pas à nous pour nous éclairer, elles viennent pour nous orienter. "Manipuler, plutôt", avez-vous pensé ? Si, si, vous l'avez pensez... et vous n'avez pas forcément tort.
Et la vérité, c'est que ces mêmes informations ont un pouvoir immense : celui de façonner notre vision du monde sans qu'on s'en rende compte.
Dans leur forme moderne, les infos ne sont plus seulement là pour rapporter les faits. Elles racontent une histoire, une trame, souvent la même, en changeant juste les décors. Elles sélectionnent ce qu’on doit savoir, et surtout ce qu’on ne saura pas. Elles jouent sur l’émotion, sur la peur, sur l’indignation. Plus c’est fort, plus ça marque. Et plus ça marque, plus ça reste. C’est un processus qui ne date pas d’hier, mais qui, aujourd’hui, est décuplé par la vitesse et le volume. Résultat : notre cerveau est bombardé d’images, de mots, de chiffres, de sondages qui finissent par s’incruster. Même si on croit prendre du recul, ce qu’on a vu, entendu, lu, s’est déjà imprimé quelque part dans notre esprit.
Ce conditionnement permanent installe des réflexes mentaux qui ne nous appartiennent pas vraiment. On réagit souvent par automatisme, selon les peurs et croyances que ce flux d’informations a installées en nous. Pour retrouver notre liberté intérieure, il faut reprogrammer ce dialogue intérieur. Et c’est là que les affirmations et les afformations positives entrent en jeu.

Les affirmations positives, ce sont ces phrases positives qu’on répète pour imprimer une nouvelle réalité dans notre esprit. “Je suis capable”, “Je mérite la réussite”, “Je suis en paix”. Au départ, elles peuvent sembler forcées, surtout si elles contredisent nos pensées actuelles. Mais la répétition quotidienne finit par changer la donne : le cerveau s’habitue, de nouvelles connexions neuronales se créent, et la phrase devient naturelle. En un mois ou deux, on peut constater de vrais changements : plus de confiance, plus de sérénité, moins de réaction aux informations négatives.
Les afformations positives, elles, utilisent la question pour atteindre le même but. “Pourquoi suis-je capable de réussir ?” “Pourquoi est-ce que je me sens en paix ?” “Pourquoi est-ce que je mérite le bonheur ?” Le cerveau adore répondre aux questions. En cherchant des raisons positives, il trouve ses propres preuves, ce qui contourne la résistance intérieure. Là où une affirmation peut provoquer un “Ce n’est pas vrai” dans notre tête, une afformation déclenche une recherche de réponses qui vont dans le bon sens.
Alors, quand on se déleste des informations, lorsqu'on choisi la pilule rouge, faut-il choisir entre affirmations et afformations positives ? Pas forcément. Certains utiliseront les affirmations seules pour leur impact direct. D’autres préféreront les afformations pour leur subtilité et leur côté ludique. Et beaucoup combineront les deux pour un effet renforcé. L’essentiel est de pratiquer chaque jour, au moins un mois, pour sentir la différence : un esprit plus clair, un recul face aux manipulations, et une capacité à filtrer ce qu’on laisse entrer dans notre mental.
Reprogrammer son cerveau avec des affirmations ou des afformations positives, c’est comme repeindre une pièce pleine de vieilles couleurs sombres. Peu à peu, la lumière revient, les murs respirent, et on se sent bien chez soi. On ne peut pas arrêter le monde de produire des informations, mais on peut décider ce qui réside en nous. Et à partir de ce moment-là, quelles qu’elles soient, les informations perdent leur pouvoir sur notre vie intérieure.
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